Famille de Volpilhat - Familia de Volpilhat
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 

 [Archive RP] L'épée de Villesiscle

Aller en bas 
AuteurMessage
Marguerite
Maîtresse de maison
Marguerite


Cantidad de envíos : 645
Fecha de inscripción : 09/09/2006

[Archive RP] L'épée de Villesiscle Empty
MessageSujet: [Archive RP] L'épée de Villesiscle   [Archive RP] L'épée de Villesiscle EmptyDim 05 Nov 2006, 13:36

RP précédant les Chroniques d'une jeune baronne

Margot a écrit:
Le 25 octobre 1454, à Bram

Marguerite était à sa harpe. Elle avait encore bien du mal à en tirer des sons qui soient mélodieux, mais elle était persuadée qu’à force de persévérance, elle réussirait à faire parler les notes. L’intendant de Bram se fit introduire auprès d’elle.

-« Le bonjour messire. Que me vaut votre visite ? Un besoin spécifique qui requiert mon attention ? Vous savez que l’administration m’ennuie au plus haut point…»
-« Que ma damoiselle soit sans crainte, je lui épargne tout ce qui ne nécessite pas son opinion. Je viens en fait pour ce dont vous m’aviez chargé, vous savez… »

L’homme, à la chevelure longue et nouée sur la nuque, aux yeux louchant légèrement et aux nez proéminent, jeta un regard alentour, comme par crainte d’être épié. Margot eut un sourire entendu.

-« N’en dites pas plus. Où est-elle ? »
-« Elle attend derrière la porte, ma demoiselle. Je l’y ai laissée, préférant vous prévenir avant. »
-« De grâce, cessez de me faire patienter ! » répondit aussitôt Margot avec une impatience enfantine tout à fait charmante. « Je la veux voir. »

L’intendant sourit, cachant mal derrière son sourire l’amusement qu’il tirait de la scène. Il se dirigea vers la porte qui était restée entr’ouverte et disparut un instant. Mais il revint vite, portant dans ses bras un long coffret de bois brut. Il le posa sur la table et Marguerite quitta sa harpe pour s’approcher. Comme elle était petite, le coffret était au niveau de sa poitrine ; quand elle ouvrait tout grand les bras, elle embrassait à peine la longueur de la boîte.
N’y tenant plus, elle souleva le couvercle.

Un beau fourreau de cuir ouvragé apparut, posé sur une pièce d’étoffe tapissant la boîte. La garde et le pommeau de l’épée seuls n’étaient pas protégés. Les yeux de la baronne brillèrent, puis elle les leva vers l’intendant.


-« Je ne puis la saisir, elle est bien trop lourde… Pourriez-vous la sortir et poser à terre sa pointe ? »

Sans un mot, l’intendant s’exécuta. La lame avait un éclat encore immaculé, de ceux que l’on ne voit qu’une fois avant qu’à jamais ils ne ternissent.

-« Comment s’appelle-t-elle ? »
-« Elsilde, ma demoiselle. Le forgeron a gravé ce nom sous la garde. »

Se mettant à genoux, Marguerite s’empressa de vérifier les dires de l’intendant. En effet, dans un chef d’œuvre d’entrelacs étaient gravées les lettres de ce nom. Puis elle se releva, et ne cacha pas sa satisfaction.

-« C’est un joli nom. Vous transmettrez mes félicitations à Maître Gramblot. » dit-elle alors que lui remettait l’épée dans le fourreau, le fourreau dans la boîte et le couvercle sur la boîte. « Il a fait de l’excellent œuvre. Je vous remercie de me l’avoir apportée. Si vous croisez le seigneur de Villesiscle, dites-lui de venir me voir ici – il ne devrait plus tarder, désormais : je vois le soleil amorcer sa chute à l’ouest.
Qu’Aristote vous garde. »

L’entretien était terminé. Marguerite dès lors ne se soucia plus de l’homme et retourna à ses accords dissonants.
Eléïm a écrit:
Tout était maintenant clair dans l'esprit d'Eléïm : si Aristote avait mené plusieurs fois ses pas à Bram et l'y avait éprouvé, c'est qu'Il avait voulu que son destin soit lié à ce fief, et Elissa n'aurait été que le prophète de ce divin dessein.
Les circulades qui la fois passée avaient vu partir un gueux, allaient voir arriver un Seigneur ; et ce dernier allait encore se diriger vers le luxueux hostel particulier de la petite baronne, où quelques domestiques l'annonceraient.

C'est ce qui arriva...
Margot a écrit:
Ce furent les bruits de la harpe qui accueillirent Eléïm. Marguerite continua un instant de jouer, et elle réussit presque à ne faire aucune fausse note. Puis quand elle estima qu'Eléïm était là depuis assez longtemps, elle abandonna son instrument et se leva.

-"Messire... Veuillez accepter le présent que voici, conformément aux volontés de ma mère."

Elle posa une main sur la boîte, ne pouvant guère faire plus compte tenu de sa force physique.

-"Cette épée, vous devrez la brandir en l'honneur du serment d'allégeance que vous prêtez. Ne la tirez jamais sans raison, ne la brandissez jamais sans fierté. Et qu'Aristote vous garde."
Eléïm a écrit:
Eléïm avait écouté Marguerite avec autant d'attention et de sens de la solennité que sa mère lorsqu'il s'était trouvé dans une position semblable, à l'Abbaye de Saint-Félix de Montceau.
La solennité du moment et le vif et soudain souvenir de la comtesse le firent quelque peu trembler lorsqu'il ouvrit le coffret que lui tendait la damoiselle et qu'il saisit l'épée doucement.
Sur un des deux bords de sa lame était gravé le mot "Elsilde"...
Il admirait le travail, et était fier de porter cette arme, qui symbolisait l'achèvement de la cérémonie d'annoblissement.
Il tint à répéter les mots qu'il avait déjà prononcé quelques semaines auparavant en la baronnie de la Gardiole.
Margot a écrit:
Enfin...

Toutes les contraintes, tous les devoirs que Margot devait accomplir en mémoire de sa mère étaient terminés. Elle l'avait enterrée, elle avait fait savoir l'anoblissement du sire Eléïm à la Hérauderie, elle avait fait forger son épée, et enfin, elle avait reçu son allégeance.

Il ne lui restait plus qu'à se laisser vivre et grandir, à apprendre tout ce que son précepteur - également voulu par sa mère - avait à lui enseigner, à continuer l'étude de la musique et des arts. A prier, encore et toujours, le Très Saint Aristote.

Ils finirent la journée tous deux à dîner l'un face à l'autre, à la lueur des chandelles - car les jours raccourcissaient déjà, et l'automne s'installait.
Revenir en haut Aller en bas
 
[Archive RP] L'épée de Villesiscle
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [Archive RP] Une fleur d'oc
» [Archive RP] Fragments de RP
» [ARCHIVE RP] Au coin de la rue...
» [Archive RP] Sur la plage de Serignan
» [Archive RP] Le legs d'Almade

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Famille de Volpilhat - Familia de Volpilhat :: Fiefs des Volpilhat - Feudos de los de Volpilhat :: L'Hostel des Malpertuis :: Dans l'Hostel :: La bibliothèque-
Sauter vers: